La commune va investir cette année massivement dans du matériel de vidéo protection urbaine pour un montant exorbitant de près d’ 1,7 MILLIONS D’EUROS … somme qui a augmenté de 350 %  depuis un an (400 000 euros annoncés en avril 2016).

Ce projet, en totale dérive, atteint un niveau injustifié pour une commune comme Balma.

En effet, cet investissement n’est pas approprié aux besoins de notre ville où la majeure partie de la délinquance est associée à des cambriolages. De plus, les retours d’expériences des installations dans d’autres communes démontrent qu’il s’avère peu efficace. Il ne fait que déplacer les actes délictueux vers des zones non pourvues de caméras. Enfin, l’inutilité d’un tel système pour la prévention des actes de terrorisme a malheureusement été démontrée à maintes reprises (évènements de Nice, Bruxelles ou Londres …).

caméras de surveillance à Balma

Toulouse, qui s’est dotée d’un dispositif analogue, dispose de 204 caméras pour 460 000 habitants. A Balma, il y en aura 60 pour 16 000 habitants… soit une concentration 10 fois plus importante qu’à Toulouse ! Par ailleurs, on est à plus du double du nombre de caméras préconisé par le rapport de sûreté établi par l’expert de la gendarmerie nationale dans l’étude commandée par la mairie.

Les frais d’entretien sont évalués entre 10 et 12 % du budget initial chaque année, soit 200 000 € par an, l’équivalent de 7 postes d’agents municipaux qui pourraient être chargés de la prévention de la délinquance. Les actions de prévention ne bénéficient toujours pas de budgets suffisants et des moyens humains associés. Il y a là des emplois d’éducateurs et d’animateurs à créer. Ce n’est qu’un exemple parmi les nombreuses autres mesures efficaces pour améliorer la sécurité des Balmanais : augmenter la fréquence des rondes de la police, favoriser la mise en place d’équipes d’îlotage ou augmenter les effectifs de la police et de la gendarmerie.

Le maire actuel est dans l’incapacité de s’éloigner de la vision dogmatique de la sécurité de ses amis des Républicains, trouvant leur inspiration dans les idées de Nicolas Sarkozy lors de ses mandats. Sa politique avait décimé les effectifs de police et de gendarmerie, faisant disparaître les services de police de proximité.

Enfin, en l’absence de contrôle citoyen indépendant sur le dispositif, il faudra être vigilant quant au respect de notre vie privée.

A l’occasion du Conseil municipal de février 2017, les élus du groupe BalmAvenir ont exprimé leur préoccupation quant au coût exorbitant de ce projet qui n’a été concerté ni avec la population ni avec les élus.